Encore une semaine très active, avec notre première journée libre depuis notre entrée au Mexique.
Lundi matin, 30 janvier, nous avons quitté le village de Mavaratio dans l’état de Michoacan pour se rendre au village d’Ocampo où se retrouve le sanctuaire de El Rosario, réserve mondiale de la biosphère.
Ce village en est un de l’époque d’il y a au moins 70 ans sauf pour l’électricité et les antennes paraboliques. Lundi, comme c’était le cas pour ma mère, jour du lavage.
Le sanctuaire accueille 100 millions de papillons par année. Il s’agit d’un phénomène unique et particulier comme vous pourrez le constater par :
La migration
Entre la mi-février et la mi-mars, les papillons quittent le sanctuaire d’El Rosario au Mexique pour se rendre au Canada en parcourant une distance de 4 500 km. En route, un premier arrêt au Texas, pour créer la première génération qui poursuivra le périple. Deux autres générations seront ainsi créées avant l’arrivée au Canada. C’est une génération spéciale, la quatrième, avec une espérance de vie de 9 mois qui fera, à partir de septembre chaque année, tout le parcours à l’inverse, mais par un chemin différent.
L’hibernation
Durant seulement quelques mois, les papillons s’agglutinent aux pins (semblables à ceux que l’on retrouve au Québec) pour se réchauffer. Lorsque la chaleur du soleil est assez chaude, ils se mettent à voler et à butiner.
Pour voir ces merveilleux papillons, nous débutons notre marche à 3 225 m d’altitude pour parcourir une distance de seulement 1,4 km pour atteindre 3 484 m, soit une dénivellation de 259 m. Vous me direz que c’est une petite marche, mais à cette hauteur le tuyau d’amener d’air aux poumons rétrécie comme un chandail de laine dans la sécheuse.
Après la visite des papillons, nous nous rendons dans le beau village magique de Patzcuaro ( La porte que montent et descendent les dieux) dans l’état de Michoacan. Cet état est reconnu pour la culture de l’avocat (contrairement à chez nous, nous n’avons pas besoin de payer pour voir un avocat – clin d’œil à mon voisin Louis qui est avocat). Cet état cultive 80 % de la production mondiale.
La livraison du bois de chauffage se fait à dos de cheval et non pas avec une immense remorque comme mon copain Rémy.
Nous nous sommes rendus dans le parc national Eduardo Ruiz, une végétation dense avec des fontaines, des chutes et des cascades en plein centre-ville d’Uruapan dans l’état de Michoacan.
Ensuite, nous nous transportons, toujours en autobus pour les visites, dans un autre village magique qui se nomme Paracho. C’est la capitale mondiale de la guitare. Nous avons visité une fabrique artisanale de guitare.
Finalement, à Paricutin, le village de San Juan Parangaricutiro a complètement été englouti par la lave volcanique lors de l’irruption du volcan en 1943 dont les seuls vestiges encore visibles de nos jours demeurent le clocher et l’autel de l’église du village. Un miracle selon les mexicains, qui sont très croyants, qui honorent et inondent l’autel de fleurs et de cadeaux toute l’année.
Carnet de bord
Depuis samedi (4 février) nous sommes rendus à Ixtapa dans l’état de Guerrero, enfin à la chaleur, sur le bord de la mer après avoir parcouru plus de 6 300 km (C’est loin, loin, loin comme dit Coralie).
Nous avons vécu de belles aventures et vu la vraie vie des paysans mexicains. Le prix à payer (aucune référence au Peso) a été de passer les 15 dernières nuits à une altitude variant entre 2 000 m et 3 500 m. Le jour, il fait 22 c mais dès que le soleil se couche, la température descend rapidement et le matin, au lever, il fait 4 c. Ma Chérie demeure coller dans le lit, même après plusieurs minutes de chauffage et, au gaz s.v.p.
Tous les moyens de transport sont bons pour véhiculer les passagers.
Véhicule utilisé pour se rendre au village de San Juan Parangaricutiro (60 minutes aller-retour dans la poussière à se faire brasser le c…)
Ma Chérie vous salue de Paracho, en vous chantant la Coucaracha!